Ligue 1 2014-2015 : un seul pour les gouverner tous ?

Chers lecteurs,
À quelques jours de la reprise en fanfare de notre sexy Ligue 1 (meilleur championnat de l’univers), un petit tour d’horizon des forces en présence. JM Aulas retrouvera-t-il son précieux ? Le Qatar Mordor football club conservera-t-il son emprise sur la terre du milieu ? Autant de questions qui vous brûlent les lèvres et auxquelles nous tentons d’apporter des réponses.

En ces heures sombres d’une actualité chargée et troublée, il semble nécessaire de nous souvenir que notre vraie religion est le football et que l’OM est son prophète.
Un prophète un peu aphone dernièrement, un peu bancal, qui sillonnait les routes de France sur un chariot branlant, piloté par un attelage aveugle, guidé par un chauve tonitruant et vociférant.

Pourtant, à l’aube de cette nouvelle saison de Ligue 1, l’enthousiasme semble de nouveau poindre le bout de son nez, aidé par le recrutement de Marcelo Bielsa, sorte de Gandalf bedonnant, sévère, mais juste, dont les préceptes footballistiques suscitent l’adhésion du plus grand nombre au point d’espérer « quelque chose » de cette saison prometteuse.

Pour nous faire une meilleure idée de ce « quelque chose », dressons l’inventaire des principaux prétendants et adversaires de l’OM dans cette Ligue 1 que l’on annonce exceptionnelle (dixit Grégoire Margotton).

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Paris Saint-Germain

Au sommet de Barad Dûr trône le bureau en or massif de Nasser El Khelaifi. De son œil gigantesque, Nasser balaye l’horizon à la recherche de nouvelles perspectives d’extension de son empire. Si les armées de trolls et autres gobelins ont été chassées des travées du Parc des Princes, et notamment de ses kops, l’empire est toujours à la quête du Saint Graal, cette Coupe des Champions suscitant tous les espoirs, toutes les espérances pour ce club qui vise les plus hautes cimes et n’en a, pour le moment, qu’effleuré les quarts.

Freiné par une DNCG européenne qui préfère pénaliser les clubs aux ressources infinies, tel que le Mordor Saint-Germain, plutôt que les clubs surendettés, mais historiquement soutenus par le pouvoir en place (le Real Juan Carlos ou le Berlusconi AC), Nasser n’a pas pu acheter autant qu’il le souhaitait. À peine 60 millions d’euros pour un défenseur central brésilien, dont les principales qualités sont de bien tirer les coups francs et de ne pas avoir à se coiffer le matin. C’est peu, trop peu, pour satisfaire l’appétit démesuré de l’Empire.

Aussi Nasser tente de frapper un dernier coup, en recrutant l’elfe gaucher du Real Madrid, pour renforcer le côté droit du PSG qui n’est plus ce qu’il était depuis que le Kop Boulogne a été vidé de ses plus fidèles représentants.

Il faudra tout de même largement compter sur le PSG pour remporter un 3e titre d’affilée, sortir brillamment des poules de Ligue des champions, atomiser son adversaire en 1/8 ème et échouer en quart de finale, sans doute atteint par la malédiction lancée par Jean-Michel Aulas, un triste soir de rencontre depuis la pelouse de San Siro.

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Association Sportive de Monaco 

Chez les Rybolovlev, la médecine est une histoire de famille. Aussi, lorsque ce cardiologue, fils de médecin, s’est penché au chevet du patient ASM, on ne donnait pas cher du pronostic vital du club de la principauté.

Pourtant, à grands coups de perfusions de potassium industriel, Dmitri a réussi à faire revenir en Ligue 1 ce club historique, finaliste de la Ligue des champions en jouant dans un stade de 25 000 places à moitié vide. Les stars sont arrivées, mais Dmitri se démarque de son concurrent qatarien en recrutant de jeunes espoirs à fort potentiel, dans l’objectif assumé de développer le club en même temps que ses joueurs.

Un pari louable, mais risqué, dont on ne sait s’il sera payant cette saison avec le départ de James, la pépite colombienne.

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Olympique Lyonnais

Depuis son bureau, en Isengard, Jean-Michel Aulas souffre depuis 6 ans. Six longues années après la perte de son Précieux, Jean-Michel Gollum souffre de l’ombre projetée par ses trop nombreux concurrents en Ligue 1. L’action de l’Olympique Gonnais s’est effondrée sitôt introduite en bourse, les finances liées au Grand Stade (marotte historique de Jean-Mimi) ont plombé les caisses du club, et Lyon est passée d’une équipe de stars septuple championne de France à un collectif de très (trop) jeunes talents prépubères piloté par des entraîneurs à peine connus de leur famille proche.

Une nouvelle fois, Lyon aura du mal à briller et se faire une place au soleil. Je souhaite néanmoins de tout cœur une petite coupe de la ligue à Jean-Mimi, ne serait-ce que pour lui éviter en mai prochain de faire une connerie et se jeter dans les flammes de l’Orodruin avec sa réplique d’Hexagoal.

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Girondins de Bordeaux

Alors là, vraiment, rien à dire. Willy Sagnol est arrivé à la tête des Girondins, qui compteront donc, une nouvelle fois, un entraîneur de renommée et de talent technique supérieur à la totalité des joueurs de son effectif (après Laurent Blanc en 2008/2010).

Las d’être systématiquement battue au tennis ballon par leur coach de 38 ans, la moitié de l’effectif demandera son transfert à la mi-saison, avant de se résigner, faute d’acheteur, à rester jouer une sublime 11e place jusqu’à la fin du championnat.

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Racing Club de Lens

Arriveront-ils à jouer en Ligue 1 ? Si oui, arriveront-ils à s’y maintenir sans aller devant le CNOSF ? Je tenais malgré tout à écrire ces quelques mots pour un club très sympathique, dont le Président permet une fois par semaine à cette ancienne ville minière d’être située sur une carte de France autrement que dans la rubrique faits divers.

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Olympique de Marseille

Le meilleur (ou pas), pour la fin. Cette saison, pas de blague à la Commanderie (rebaptisée centre d’entraînement Louis Dreyfus Souleymane Diawara). Bielsa a promis aux joueurs de la sueur, du sang et des larmes. Pour la sueur et le sang OK, mais pour les larmes on a déjà pas mal donné ces derniers temps, alors ça serait sympa si on pouvait plutôt avoir un peu de jeu cette saison, merci.

En cette présaison, l’OM joue au football (si si !), gagne ses matchs de préparation (je vous jure) et nous redonne un peu le sourire. En sera-t-il ainsi toute la saison ? J’ai choisi d’y croire. Même si l’OM ne jouera pas à Marseille, que l’ombre d’Anigo plane encore à la périphérie du club, et qu’André Pierre Gignac a été plusieurs fois promu capitaine lors de nos derniers matchs, tout est possible pour cette saison.

Les acteurs sont en place, le coup d’envoi est imminent, prenez place Messieurs Dames, la Ligue 1 est de retour !

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Article lu 4612 fois, écrit le par JPP REVIENS Cet article a été posté dans Edito et taggé , , . Sauvegarder le lien.

4 Réponses pour Ligue 1 2014-2015 : un seul pour les gouverner tous ?

  1. Ça fout limite des frissons, comme une bande annonce Canal :p
    Vivement la reprise !

  2. Au début, j’avais pas fait gaffe à l’anneau. 😆
    Que la bataille des 5 armées commence !

  3. Bravo pour cet Edito ! Et félicitations à Toti pour la magnifique image de Une qui va avec 😉

    Aulas Gollum et Qatar St Germain c’est juste excellent.