OM (2-1) ASSE : qui c’est les plus forts ?…

Tous les médias l’avaient décrété : ce match face à Saint-Etienne serait le premier grand test pour l’OM version El Loco. Et on peut dire que les Olympiens l’ont passé de façon convaincante, surtout au vu de la première période. Ils ont en effet paru plus émoussés en seconde, laissant les Verts prendre quelques libertés dans le jeu. Mais l’OM est leader avec deux points d’avance sur son dauphin girondin et avec un goal-average de + 14. Alors, que demande le peuple ?

L’Olympique de Marseille vient d’enchaîner six succès de rang en championnat – série en cours – et égale de ce fait son record de 2012. L’escouade de Marcelo Bielsa a inscrit vingt-et-un buts en huit journées alors qu’il lui fallut par exemple attendre la dix-septième journée en 2012/13. Cette sixième victoire permet de clore un mois de septembre parfait, où le club phocéen sera parvenu à rafler les douze points qu’il était possible de prendre, après avoir mieux terminé août qu’il ne l’avait débuté. Mais cette équipe dégage aussi une philosophie de jeu basée sur un pressing constant lorsqu’elle n’est pas porteuse du ballon, et portée sur l’attaque quand elle le possède, donnant cette impression de pouvoir gagner n’importe quel match une fois le coup d’envoi donné.

Elle a d’ailleurs démarré la rencontre tambours battant, en imprimant d’emblée ce rythme effréné devenu habituel et étouffant les joueurs de Christophe Galtier par la même occasion. Ca commence par André Ayew (4e) qui récupère un bon ballon sur son aile gauche et tente sa chance, mais c’est hors du cadre. Ce ne sera que partie remise, puisque trois minutes plus tard, c’est Giannelli Imbula qui, plein axe et à vingt mètres des buts de Ruffier, décoche une frappe enroulée du pied gauche et expédie la balle au ras du poteau, profitant au passage de défenseurs foréziens bien inertes, ce qui agacera prodigieusement le gardien stéphanois tout au long du match. Ca fait but et ça fait plaisir, car l’OM se met immédiatement sur orbite après seulement sept minutes de jeu.

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Un autre olympien cherche à se montrer décisif pour son équipe : Dimitri Payet. L’ancien Lillois transperce l’axe stéphanois et enrhume trois joueurs avant de déclencher une frappe tendue du gauche aux dix-huit mètres. On croit alors au but, mais c’était sans compter sur le pied de Stéphane Ruffier qui évite le break pour l’OM et concède le corner, lequel s’avérera infructueux. Payet réussira à marquer à la 28e minute, grâce à une jolie frappe ras de terre du pied droit et suite à un magnifique travail d’Ayew qui parvient à conserver la balle et se défaire du marquage de François Clerc pour centrer en retrait à destination du Réunionnais. 2-0, le Vél exulte comme aux plus belles heures.

FOOTBALL : Marseille vs Saint Etienne - Ligue 1 - 29/09/2014

C’est d’autant plus mérité que Marseille a exercé une forte domination durant le quart d’heure qui précédait, à force de ballons en profondeur et de transmissions vers les latéraux Dja Djédjé et Mendy. Payet se régalera encore en entrant comme dans du beurre dans la ligne de défense forézienne (25e), éliminant deux joueurs adversess et repiquant dans l’axe pour ensuite frapper du droit. Ca ne passera qu’à quelques centimètres de la cage de Ruffier. Puis ce sera au tour de Thauvin, une minute plus tard, de se distinguer en déboulant sur son côté droit et se débarrassant de deux stéphanois pour frapper en force. Gignac ne put reprendre, mais il était de toute façon en position de hors-jeu. Saint-Etienne a tout-de-même essayé de se montrer dangereux, notamment par l’intermédiaire de Mevlut Erding (tête plongeante non cadrée à la 19e minute) ou le – très – jeune Allan Saint-Maximin (accélération puis frappe, 23e).

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Après la demi-heure de jeu, rien de nouveau sous les sunlights du Vélodrome. L’OM domine toujours et affiche une possession de balle de 60 %. Et le réalisme de l’équipe est éloquent : à la 37e minute, seuls trois tirs marseillais sont recensés, pour deux buts marqués ! Ruffier, le portier des verts, devra quant à lui repousser des poings un centre de Benjamin Mendy (30e), puis intercepter un coup-franc de Dimitri Payet dix minutes après. Il y aura bien ces deux actions à mettre à l’actif des Verts, tout d’abord à la 41e minute où Cohade ouvre plein axe pour Erding qui se joue de Mendy. Mandanda décide alors de sortir à la limite de sa surface pour anéantir les espoirs adverses. L’attaquant turc de Sainté se blessera d’ailleurs à cette occasion et sera remplacé par Fabien Lemoine après la pause. La seconde action (45e) verra Mollo crocheter et tirer du droit. La frappe est cadrée mais Mandanda capte facilement.

Une fois la pause passée, la rencontre va quelque peu changer de main. Les hommes de Galette vont progressivement se montrer dangereux au fil des minutes. Tout d’abord par Saint-Maximin (47e) qui récupère et tente une frappe du droit, non cadrée, qui faisait suite à un centre de Mollo. Puis, deux minutes plus tard, coup-franc de Mollo, qui prendra d’ailleurs une biscotte soixante secondes plus tard pour une faute sur Jérémy Morel. Belle sortie aérienne de Mandanda qui capte le ballon sans souci. Et à la 53e minute, ce qui l’on craignait arriva : réduction du score des Stéphanois. C’est Jonathan Brison qui reprend au second poteau un centre à priori foireux de Saint-Maximin et frappe du pied gauche. Sur l’action, Dja Djédjé est en retard et Thauvin littéralement à la ramasse ! Ca ne fait plus que 2-1 et on va alors trembler jusqu’au coup de sifflet final de Monsieur Fautrel, même si les Marseillais se créeront quelques belles occases, comme on le verra plus tard.

Marcelo Bielsa, qui voit bien que son équipe commence à chanceler après cette folle semaine de trois matchs en huit jours, décide de procéder à des changements plus tôt qu’à l’accoutumée. Florian Thauvin, fort médiocre depuis depuis trois matchs, sort et c’est Romain Alessandrini qui le remplace (57e).

Mais l’OM ne se laisse toutefois pas faire et se crée encore des occasions, et c’est encore ce diable de Payet qui déborde sur le côté droit et centre au premier poteau, obligeant Rageux-man à repousser des poings sous la menace de Dédé Ayew (58e). Notre Réunionnais centrera également côté gauche sur coup-franc à la 67e minute, et trouvera indirectement Alessandrini qui reprendra du gauche ! Mais Brison – qui décidément nous les brise ce soir – sera sur la trajectoire et contrera…avec le bras (lequel bras était cependant collé au corps, et l’arbitre décide alors très justement que le geste était involontaire puisque Brison ne pouvait éviter le ballon).

Les changements se poursuivent : côté marseillais, c’est Mario Lemina qui supplée Giannelli Imbula (64e) poste pour poste et chez les Verts, Ricky Van Wolfswinkel remplace Yohan Mollo (65e).

L’OM continue de pousser afin de faire le break et se mettre ainsi à l’abri. A la 70e minute, Benjamin Mendy centre côté gauche pour Gignac, mais le Martégal, décidément guère inspiré durant ce match, reprend mal de la tête. Deux minutes plus tard, c’est Payet qui, d’un amour de passe millimétrée, parvient à trouver Alessandrini qui crochète et frappe du pied gauche. Ruffier est hélas encore sur le coup. Galtier décide de faire son troisième et dernier changement : le jeune Saint-Maximin sort, remplacé par Max-Alain Gradel (73e). Un Max peut en cacher un autre…

Enfin, dans le dernier quart d’heure, le rythme sera nettement moins dense des deux côtés, et on se languit alors que le match se termine. Dimitri Payet sortira à la 83e minute, légèrement blessé après une faute de Diomandé (79e) qui a eu son carton jaune. Il est remplacé par Abdelaziz Barrada, lequel ne mettra pas longtemps à se distinguer puisque dans la minute qui suit, l’international marocain, dans un excellent mouvement à une touche de balle, sert magnifiquement Gignac dans l’axe. APG se retrouve seul dans la surface et décoche un tir du droit, arrêté par une parade Stéphane Ruffier.

Nkoulou prendra une carton jaune suite à une légère altercation avec Bayal Sall, suite à un contentieux qui a duré tout au long de la rencontre. Monsieur Fautrel aura néanmoins l’intelligence et la psychologie nécessaires quatre minutes plus tard pour ne pas sanctionner Koulaye après sa faute sur Monnet-Paquet. Sans quoi c’était le rouge direct…

Le coup-franc qui en découle est tiré par Gradel, mais directement vers le virage sud (fallait bien tuer deux ou trois gabians). Durant le temps additionnel, l’ultime action stéphanoise verra Cohade remettre parfaitement pour Gradel, qui frappera en déséquilibre (91e). Les Phocéens riposteront une dernière fois par une frappe enroulée de Gignac qui obligera Ruffier à se coucher pour bloquer le ballon (92e). Le coup de sifflet retentit enfin et l’OM enlève les trois points plus laborieusement que lors des sorties précédentes.

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L’essentiel est là : l’Olympique de Marseille a gagné (2-1) et récupère son fauteuil de leader avec deux points d’avance. Il n’y aura que trois journées durant le mois d’octobre, avec un déplacement samedi prochain à Caen, puis la réception de Toulouse quinze jours plus tard – trève internationale oblige – et enfin un déplacement difficile à Lyon (une sorte de deuxième « grand test » selon certains médias footeux). Quoiqu’il en soit, nous serons là, comme toujours. Et, plus que jamais : ALLEZ L’OM !

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A propos de Jogabonito


Combattre pour l'OM à la vie à la mort, depuis 1980 en ce qui me concerne.
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