Bastia 3-3, OM : à vous rendre Maboulou !

La formation olympienne, tout de gris vêtue se rend dans un stade Armand Cesari chauffé à blanc, et à guichets fermés. 16 000 spectateurs attendent de pied ferme l’arrivée des Marseillais et la première de Bielsa sur le banc de l’OM. Autre première ce soir, Makélélé, en tant qu’entraîneur.

Claude MAKELELE

Maboulou fait le show 

Privés de Romaro (suspendu) et de Lemina (blessé), les olympiens entrent sur la pelouse avec un schéma tactique « classique » en 3-3-3-1 et une défense centrale remaniée, comprenant Sparagna, N’Koulou, et Morel. Pour le reste, aucune surprise. Dja Djédjé « Caramba » occupe l’aile droite, Mendy l’aile gauche, Imbula est chargé de faire l’essuie-glace entre la défense et l’attaque marseillaise menée par Thauvin à droite, Payet en 10, Alessandrini à gauche, et Gignac au poste d’avant-centre.

Entame très délicate pour les Marseillais, pris à la gorge d’emblée par des Bastiais la bave aux lèvres et les crampons affûtés. À la 9e minute, sur une mauvaise relance de Mendy dans l’axe, Maboulou décoche une frappe lobée projetant la boule au fond des buts de Mandanda qui, encore une fois, n’est pas exempt de tout reproche. L’intervention du portier de l’OM n’est pas sans rappeler celle des gardiens bogués de FIFA 98. C’est drôle quand c’est un jeu vidéo, mais ça passe mal dans un match à enjeu.

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L’OM se reprend

Évidemment, après l’ouverture du score, le stade s’enflamme encore plus, néanmoins l’enthousiasme des supporters bastiais est douché à la 11e minute par une tête de Gignac qui reprend un excellent centre de Mendy de l’aile gauche. Les hommes de Marcelo Bielsa enfoncent même le clou dans la foulée, lorsqu’à la 17e Romaric trompe son propre gardien sur une frappe anodine de Thauvin.

Ce but est néanmoins la démonstration du changement qui s’opère à l’OM. Les joueurs, et notamment « Caramba », opèrent un pressing intense et récupèrent le ballon très haut ce qui permet de bloquer les relances adverses et de déstabiliser leur défense. Dommage qu’on n’ait pas vu ça depuis deux ans. Grosse surprise néanmoins, la position de Morel en qualité de libero. Il faut absolument recruter à ce poste…

Andre Pierre GIGNAC

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Une histoire de penalties…

La seconde période repart sur les mêmes bases, et à la 61e minute, le centre de Gignac est contré par la main de Squillacci dans la surface. Penalty. Il est transformé par Gignac d’un plat du pied à ras de terre, à gauche des buts d’Aréola.

On s’imagine donc vivre le même scénario que l’année dernière à Guingamp, mais contrairement aux Bretons l’année dernière, les Corses ne vont pas baisser les bras et vont même repartir de l’avant.

L’engagement sur le match est impressionnant, cependant l’arbitre du match, M. Jaffredo, laisse passer des interventions dangereuses.

Dès la remise en jeu, Bastia obtient un penalty sur une faute de Mendy. Tallot le transforme en prenant Mandanda à contre-pied . L’ambiance est électrique au stade, et les supporters corses poussent leur équipe pour qu’elle revienne au score. C’est malheureusement chose faite à la 72e, lorsque Maboulou, encore lui, profite une nouvelle fois des errements de la défense marseillaise, récupère le ballon dans la surface et trompe le gardien olympien d’une frappe à ras de terre qui lui passe entre les jambes. On en restera là, on a eu chaud, mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes pour les deux points perdus.

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Bilan

En un mot : rageant. L’OM sans être brillant avait les moyens de prendre les trois points ce soir face à une équipe bastiaise volontaire, mais limitée.

La fébrilité de la défense dans son ensemble, ainsi que le niveau très décevant de Mandanda ont permis aux Corses de revenir dans le match et de planter trois buts. Les Marseillais méritent de se faire souffler dans les bronches.

Cela étant, qu’y a-t-il d’étonnant lorsque sont alignés un sparadrap (Sparagna), un somnifère (N’Koulou) et un cataplasme (Morel) en défense centrale ?  Steve « Lexomil » Mandanda mériterait de prendre un peu de repos et qu’on mette Samba dans les cages pour quelques matchs.

En attaque, c’est tout de suite plus flatteur, mais les animateurs Thauvin, Payet, et Alessandrini doivent mieux faire. Le premier a été parfois trop personnel, alors que ses deux acolytes ont été transparents. Ce peut être inquiétant pour Payet qui nous a déjà gratifiés d’une saison de ce niveau – à quelques exceptions près – d’autant que la patience des supporters et de Bielsa a des limites.

Au rayon des bonnes nouvelles, Dja Djédjé a peut-être été le seul à tenir son rang en défense. Très tonique et juste dans le jeu, il a bien couvert son aile. Imbula aussi a eu un gros abattage au milieu, et a permis à l’équipe de rester soudée, et équilibrée. À ce niveau-là, il nous sera précieux cette saison. Gignac a également sorti un gros match assorti d’un doublé et une forte présence en attaque.

Espérons que la première sortie des Marseillais dans leur nouveau vélodrome contre Montpellier sera d’une bien meilleure facture…

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Article lu 3668 fois, écrit le par FabMars Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , , , , , . Sauvegarder le lien.

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